Milt Isaacs : « Ne vous méprenez pas, c’est à nous de jouer »
Les 16-17 juin 2015, l’ACAF a été l’hôtesse du sommet sur le financement de la démocratie, une activité de portée internationale d’une durée de deux jours regroupant des chefs de file mondiaux de l’industrie, du gouvernement, de l’éducation et des ONG afin de se pencher sur les enjeux en matière de fiscalité, de corruption et de commerce et d’élaborer des pistes de solution à ces problèmes mondiaux. Voici un résumé du sommet sur le financement de la démocratie.
Le président de l’ACAF, Milt Isaacs, ouvre le sommet sur le financement de la démocratie avec espoir et lance des appels à l’action
Après avoir souhaité la bienvenue à l’auditoire au sommet sur le financement de la démocratie, mardi, le président de l’Association canadienne des agents financiers, Milt Isaacs, est passé aux choses sérieuses et a exposé trois tâches précises comme points de départ des débats du sommet au cours des deux prochains jours.
La première « tâche », selon M. Isaacs, consiste à instituer un régime d’imposition progressiste, juste. Il a défini un régime d’imposition progressiste comme en étant un qui :
- Aide les entreprises à croître
- Garantit que les entreprises payent leur juste part
- Soutient et protège les citoyens vulnérables
- Facilite la croissance de la classe moyenne
Isaacs est ensuite passé à la corruption qui, a-t-il fait remarquer, a un coût élevé sur les plans financier et social et qui mine la confiance des gens en leurs leaders. Dans un deuxième temps, M. Isaacs a lancé un appel à des lois qui rendent les leaders responsables et qui font en sorte que le coût de se livrer à des activités corrompues soit beaucoup plus élevé qu’il ne l’est à l’heure actuelle.
Isaacs a cerné le coût mondial de l’évasion et de l’évitement fiscaux comme s’établissant à 3,1 mille milliards de dollars par année et le coût mondial de la corruption, à 2,6 mille milliards de dollars par année. Récupérer même 10 % de ces sommes, a-t-il fait remarquer, pourrait se révéler suffisant pour mettre fin à la pauvreté mondiale en 20 ans et pour garantir l’accès mondial à de l’eau potable et à des installations sanitaires, selon les données de Jeffry Sachs et de l’Organisation mondiale de la Santé, respectivement.
Isaacs a déclaré que la troisième tâche était d’exiger que les accords commerciaux soient justes et négociés ouvertement et avec transparence et que les organismes négociateurs représentent les intérêts de toutes les personnes concernées.
Isaacs a conclu son allocution d’ouverture sur une note inspirante, insistant sur le fait que, si les participants décident d’agir, ils ont une occasion d’apporter un changement réel, valable et durable. Selon lui, nous pourrions laisser un monde meilleur en héritage à la prochaine génération.