Aller de l’avant : la Journée internationale de la femme
En janvier, le monde a été témoin du regroupement de millions de femmes à l’occasion de la Marche des femmes, une manifestation massive à l’échelle mondiale visant à soutenir les droits de la femme dans le cadre des droits de la personne. La nouvelle année débutait ainsi par un geste inspirant qui lançait par la même occasion une mise en garde bien sentie contre un climat politique de plus en plus marqué par l’intolérance, l’injustice et la peur.
Ici, au Canada, nous sommes grandement privilégiés à maints égards, mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir. Aujourd’hui, Journée internationale de la femme, le moment est propice à la réflexion sur ce que cela signifie pour nous.
L’équité salariale a toujours été et restera toujours une des principales priorités de l’ACAF. Les efforts que nous déployons à l’heure actuelle sont axés sur notre propre plainte d’équité salariale devant la Commission des relations de travail et de l’emploi dans la fonction publique ainsi que nos propres activités de défense des intérêts auprès du gouvernement. Le printemps dernier, des représentants de l’ACAF ont comparu devant le Comité spécial sur l’équité salariale où, de concert avec d’autres organisations de travailleurs et travailleuses, nous avons préconisé un modèle proactif d’équité salariale, l’abrogation de la Loi de 2009 sur l’équité dans la rémunération du secteur public, régressive, et le retrait de l’équité salariale du processus de négociation collective. Nous avons été heureux de constater que ces recommandations figuraient dans le rapport final du comité.
Le gouvernement a réagi au rapport du comité en affirmant que « l’équité salariale est un droit de la personne » et en s’engageant à déposer un projet de loi sur l’équité salariale d’ici la fin de 2018. La teneur de la réaction du gouvernement était encourageante, mais l’échéancier était profondément désappointant. Deux ans, c’est tout simplement beaucoup trop long à attendre l’équité. C’est trop long pour un droit de la personne.
Au cours des prochains mois, l’ACAF continuera à exercer des pressions sur le gouvernement afin qu’il respecte son engagement en matière d’équité salariale et raccourcisse son échéancier pour l’adoption de cette mesure législative essentielle. Nous continuerons à lutter pour le compte de la communauté FI en défendant notre propre plainte d’équité salariale et en préconisant l’équité en milieu de travail.
Nous croyons qu’il est possible d’être reconnaissants des droits et libertés dont les femmes au Canada jouissent à l’heure actuelle, tout en continuant à préconiser la véritable équité. Nous pouvons et devons aller constamment de l’avant. Si la Marche des femmes nous a montré quelque chose, c’est non seulement que l’union fait la force, mais aussi la volonté et le désir de recourir à cette force.