Le Sommet du G20 : une occasion ratée de durcir les mesures mondiales de lutte contre la corruption
Les 5 et 6 septembre 2013, le gouvernement du Canada a participé au Sommet des dirigeants du G20 à Saint-Pétersbourg (Russie) en vue de promouvoir la coopération économique internationale. Les priorités du sommet étaient notamment la création d’emplois, la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale, la réduction de la dette et la promotion des investissements et des relations commerciales.
Bien que la réduction de la dette et le conflit syrien aient retenu l’attention au sommet, l’application de la loi actuelle relative aux pots-de-vin, à la sollicitation et à la dénonciation continue de s’imposer de toute urgence pour renforcer la responsabilité des fonds publics, tant au pays qu’à l’étranger.
Après avoir co-présidé le Groupe de travail du G20 sur la lutte contre la corruption l’année dernière, le Canada est bien placé pour faire progresser ces priorités. Pourtant, dans un récent rapport d’étape sur les activités de lutte contre la corruption, les dirigeants du G20 ont incité les pays développés, y compris le Canada, à accroître leur engagement à lutter contre la corruption et leurs efforts à cet égard. Même si le Canada a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités clés pour le sommet, peu de progrès ont été marqués pour renforcer les mesures de lutte contre la corruption et les contrôles de gestion financière au sein des pays du G20.
Par conséquent, l’ACAF, qui préconise depuis longtemps le renforcement des mesures de lutte contre la corruption et de protection des dénonciateurs, a décidé de renouveler ses efforts d’action de persuasion en faveur de telles mesures dans la foulée des récents scandales financiers au pays. Dans le cadre d’un consortium de dirigeants syndicaux à la 102e Séance de l’Organisation internationale du Travail (OIT), en juin 2013, le président de l’ACAF, Milt Isaacs, a souligné la nécessité de renforcer les contrôles financiers et la collectivité de la gestion financière afin de favoriser l’intégrité, la croissance et la prospérité.
L’ACAF est consciente que la capacité financière constitue un investissement et un outil de lutte contre la corruption. L’avancement des pays et des organismes privés soucieux de l’éthique repose sur une culture de professionnels de la gestion financière axés sur l’éthique qui sont à la barre de l’intendance et de la bonne gouvernance. De par la nature même de leur travail, les FI sont les yeux et les oreilles de la gérance financière; nous jouons un rôle crucial dans les efforts de lutte contre la corruption de notre pays.
En leur qualité tant d’agents financiers que de citoyens concernés, nos membres connaissent la valeur d’une surveillance financière adéquate. Nous constatons les dommages sociaux et financiers que la corruption cause aux contribuables et à la société. L’ACAF continuera de militer en faveur de plus grands investissements dans la capacité financière et du renforcement des mesures de lutte contre la corruption.
Date: 2013-09-09