Au moment d’entreprendre mon troisième mandat comme président de l’ACAF, je ressens de la fierté à l’idée des grands progrès accomplis par l’Association, tant du point de vue de l’administration de l’ACAF que de ce que nous avons accompli pour la collectivité des FI.

L’Association a fait de grands pas depuis que j’ai été élu pour la première fois comme président en 2004. Les adhésions ont doublé depuis ce temps, allant de 2300 à 4600 FI. Notre équipe de relations de travail a également doublé afin de desservir la collectivité grandissante de FI. L’ACAF aborde ses difficultés de croissance d’une manière gérable et s’efforce d’améliorer constamment son fonctionnement. À cet égard,  l’Association s’est efforcée de mieux gérer ses ressources humaines. Les régimes de rémunération et d’avantages sociaux ont été réajustés pour refléter ceux du marché et nous permettre de rivaliser dans le recrutement des personnes les plus compétentes pour réaliser les stratégies de l’ACAF.

Je peux affirmer avec assurance que, grâce à nos efforts, l’ACAF est devenue une voix respectée dans la défense des meilleurs intérêts des administrateurs financiers de la fonction publique et d’un cadre financier solide pour le gouvernement du Canada.

J’aimerais pouvoir dire que les cinq ou six prochaines années seront aussi productives pour la collectivité des FI que les cinq dernières. En songeant à l’avenir, il est difficile de prédire comment se dérouleront les prochaines années. Nous naviguons dans une mer d’irrationalité. Les décisions financières sont prises sans analyse de rentabilité appropriée ou sans prendre en considération les conséquences à long terme.

Il est frustrant d’observer ces faits, alors que nous connaissons la valeur ajoutée que les agents financiers peuvent fournir au gouvernement pour l’aider à réaliser son programme de réduction des coûts. Malheureusement, ce gouvernement perçoit les fonctionnaires comme des dépenses qu’il faut réduire, plutôt que comme des ressources capables de créer des solutions.

En tant qu’organisation syndicale, nous n’avons pas de feuille de route pour ce type de scénario. Nous ne pouvons prédire ce que pense ce gouvernement ou de quelle façon il agira. Cependant, tout en étant assujettis aux caprices de l’employeur, nous reconnaissons que le gouvernement aussi est assujetti à des conditions hors de son contrôle. L’incertitude qui règne dans l’économie mondiale oblige le gouvernement à être sur ses gardes. Je crains qu’il n’utilise des réactions excessives aux conditions actuelles comme tactique pour faire des gains politiques, un jeu qui ne mène à rien de bon en fin de compte.

Cela dit, je ne crois pas que les perspectives d’avenir soient totalement sombres. Vous allez voir un exode massif de fonctionnaires chevronnés à mesure que la cohorte du baby-boom atteint l’âge de la retraite au cours des dix prochaines années. Nous savons que cette situation créera de nouveaux défis étant donné la vaste somme de connaissances corporatives qui sera perdue et qui mènera à une augmentation des attentes qu’on a des employés moins expérimentés. Le bon côté de cette situation est qu’elle créera aussi beaucoup de possibilités pour les FI.

L’ACAF doit s’équiper de nouveaux outils et de nouvelles compétences pour faire face à cette nouvelle frontière de défis. Notre objectif est clair; l’Association existe pour servir les meilleurs intérêts de la collectivité des FI. Cela comprend une rémunération juste et équitable, la formation professionnelle et le développement de compétences, de même qu’un environnement de travail propice qui permet aux FI de servir les Canadiens et Canadiennes.

 

Milt Isaacs, CMA, CPFA
Président, Association canadienne des agents financiers

 

13/12/2012