OTTAWA – Les gestionnaires financiers de la fonction publique du Canada souscrivent sans réserve aux conclusions de la vérificatrice générale dans le rapport qu’elle a rendu public aujourd’hui concernant le contrôle de la qualité des finances du pays et la modernisation du système de comptabilité du Canada.

« À titre de professionnels de la gestion financière, nous avons pour principal objectif de collaborer avec le gouvernement à renforcer et à moderniser la gestion financière dans le secteur public », a déclaré M. Merdon Hosking, président de l’Association des gestionnaires financiers de la fonction publique. « Nous sommes d’accord avec la vérificatrice générale que la réforme du système de gestion financière est essentielle pour que le gouvernement puisse conserver la confiance du public; c’est ce que nous préconisons depuis 1997. »

L’Association a souligné deux secteurs qui le préoccupent particulièrement :

  • la qualité du personnel qui surveille le système de gestion financière : les gestionnaires qui sont chargés de surveiller le système financier ne sont pas tenus de détenir de titre professionnel comptable. Selon la philosophie qui prévaut dans la fonction publique, on accorde davantage de poids aux personnes qui possèdent des expériences et des acquis scolaires variés parce que cela en ferait de meilleurs gestionnaires. C’est pourquoi des personnes sans titre professionnel comptable gèrent des groupes de professionnels des finances.
  • la classification erronée de postes du groupe Gestion financière (FI) : le gouvernement a établi des normes strictes pour le groupe FI, notamment un titre professionnel reconnu en finances. Dans la fonction publique, on continue de mal classer sciemment des postes afin de contourner ces normes. En conséquence, la fonction publique pullule de hauts fonctionnaires qui occupent des postes exigeant la connaissance expresse des méthodes de comptabilité financière, mais qui ne possèdent pas de formation financière.

Dans son rapport d’aujourd’hui, la vérificatrice générale a déclaré que « la qualité des décisions et des analyses nécessaires dépendra des personnes qui produisent et utilisent l’information – ceux qui expliquent les chiffres, ceux qui les utilisent pour étayer les décisions avec des analyses financières, et ceux qui prévoient les problèmes et recommandent des mesures correctives en utilisant l’information financière ». Elle a ajouté que le fait de compter, aux niveaux moins élevés, du personnel qui possède une accréditation professionnelle en comptabilité ne suffit pas, que les cadres supérieurs ont eux aussi besoin de formation en finances.

« Nous avons exposé nos préoccupations au secrétaire du Conseil du Trésor, M. Jim Judd. Nous estimons que le gouvernement a grandement progressé dans la mise en œuvre de ces réformes, mais nous n’en continuerons pas moins d’insister sur la mise en valeur, l’amélioration et l’application des normes en matière de comptabilité publique. Nous sommes heureux de constater que la vérificatrice générale considère cet aspect comme prioritaire », a ajouté M. Hosking.

« Notre travail influe sur la crédibilité du gouvernement – si les livres ne sont pas fiables, la confiance du public à l’égard du système en sera ébranlée. Ce rapport fait clairement ressortir la valeur et l’importance du travail que les membres de l’Association exécutent dans la fonction publique fédérale et leur rôle dans l’implantation d’une fonction de contrôleur moderne au sein du gouvernement du Canada », de conclure M. Hosking.

L’Association des gestionnaires financiers de la fonction publique représente les 2 800 comptables et professionnels financiers travaillant dans tous les ministères de la fonction publique fédérale.

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Renseignements :
Merdon Hosking, président
Association des gestionnaires financiers de la fonction publique
(613) 728-0695
www.apsfa-agffp.com