Daniel Bertossa: Le commerce, la privatisation et le financement de la démocratie
Les 16-17 juin 2015, l’ACAF a été l’hôtesse du sommet sur le financement de la démocratie, une activité de portée internationale d’une durée de deux jours regroupant des chefs de file mondiaux de l’industrie, du gouvernement, de l’éducation et des ONG afin de se pencher sur les enjeux en matière de fiscalité, de corruption et de commerce et d’élaborer des pistes de solution à ces problèmes mondiaux. Voici un résumé du sommet sur le financement de la démocratie.
Daniel Bertossa lance un appel à des accords commerciaux justes et transparents et au financement des services publics
Le directeur des politiques et de la gouvernance à l’Internationale des Services Publics, Daniel Bertossa, a réfléchi sur les messages clés du sommet sur le financement de la démocratie dans son allocution principale de clôture. M. Bertossa, faisant siens les propos du président de l’Association canadienne des agents financiers, Milt Isaacs, a rappelé aux participants que la volonté politique d’apporter des changements est l’élément manquant aux enjeux — nous devons choisir un monde meilleur.
Bertossa a encouragé tout le monde à se rappeler quels sont ceux et celles qui établissent les règles, non pas au palier national, mais à l’échelle mondiale, et quels sont ceux et celles qui sont le mieux servis par les règles du commerce mondial. Il a expliqué que ces accords minent la démocratie et lient les gouvernements de l’avenir, perpétuant ainsi le modèle « le marché avant tout ».
Bertossa a demandé aux participants de s’imaginer ce qui se passerait si les lois étaient adoptées aux Parlements nationaux de la même manière que les accords commerciaux sont négociés – en secret et à l’insu du public. Ce serait scandaleux, a-t-il déclaré.
Bertossa a aussi insisté sur la nécessité de soutenir les services publics. Il a expliqué que les services publics existent en fonction du besoin, tandis que les marchés, eux, existent en fonction de ceux et celles qui peuvent payer. Il a ajouté que, ceux et celles qui établissent les règles n’ont pas les intérêts du public à cœur et qu’ils considèrent plutôt des services cruciaux comme l’éducation et les soins de santé comme des marchés à but lucratif.
Bertossa a mis les participants au défi de rappeler à leurs pairs le caractère mondial du commerce — qu’il va au-delà des pouvoirs des gouvernements nationaux. Il a déclaré que nous voulons un monde qui soutient mieux la population, que nous devons continuer à lutter contre les accords commerciaux internationaux liant les gouvernements. Reprenant les propos entendus au sommet, M. Bertossa a demandé des règles établies par les gens et pour les gens.
Bertossa a conclu qu’il ne saurait y avoir de changement sans espoir.