Comme bon nombre d’entre vous le savent, l’ACAF a élargi ses ramifications internationales au cours des deux dernières années. En collaboration avec des groupes comme l’Internationale des Services publics (la PSI) et ULATOC – un groupe représentant les contrôleuses et contrôleurs financiers en Amérique Latine , l’ACAF a commencé à  bâtir les assises d’un partenariat et d’une coopération accrus avec ses homologues professionnels partout dans le monde.

En cette Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, je crois qu’il est utile de réfléchir sur le message suivant de nos amis de la PSI :

En interdisant les mouvements de protestation et en criminalisant les conflits sociaux, les gouvernements remettent en question non seulement le dialogue social, mais aussi la démocratie elle-même. En réponse à  la crise actuelle, on présente un modèle incorporant la privatisation des services publics, la récupération des dépenses publiques et la réduction de la taille et du rôle de l’état. La croissance économique non créatrice d’emplois, les contrats à zéro heure  et le dumping social instaurent un environnement propice à  l’exploitation, ayant pour corollaire la progression du travail précaire et des générations de travailleurs pauvres. Encouragée par la mondialisation, l’approche du développement fondée sur l’effet de ruissellement de la croissance économique a favorisé non pas un recul de la pauvreté, mais plutôt une hausse des inégalités entre les états et au sein-même de ces derniers, de même qu’entre les hommes et les femmes.

La Secrétaire générale de la PSI, Rosa Pavanelli, déclare : « Il nous incombe de protèger les intérèts de nos membres et de lutter en faveur des droits syndicaux et des travailleurs. Nous devons agir collectivement pour garantir, dès à présent, l’accès des jeunes comme des moins jeunes à des services publics de qualité, et ainsi assurer la justice sociale et l’égalité pour tout un chacun. Nous confirmons et demandons le droit de grève au profit de tous les travailleurs des secteurs public et privé ».

Les services publics de qualité et les socles de protection sociale constituent les fondements de la démocratie. C’est en développant et en améliorant les services publics que nous pourrons surmonter la crise. En effet, comme nous le montrent certains pays sortis moins inégalitaires de la crise, la négociation collective et les politiques de distribution des revenus peuvent susciter la relance économique et l’inclusion sociale. Les trois piliers du développement durable progressent en s’appuyant sur la gouvernance, l’état de droit et les services publics de qualité. Dans le secteur public, les mécanismes de négociation collective et de règlement des différends renforcent une culture de la paix et de la négociation, et non du conflit, de l’impunité et de la corruption.

Le dernier paragraphe de cet extrait m’interpelle particulièrement : Les services publics de qualité et les socles de protection sociale constituent les fondements de la démocratie.  Il est facile de perdre parfois de vue la véritable valeur du travail que nous exécutons.

Jour après jour, nous nous présentons au travail, et il peut facilement arriver que les arbres nous empèchent de voir la forêt qui nous entoure. Nous aimons dire que les FI ajoutent de la valeur aux nombres. Aujourdâ’ui, j’espère que vous prendrez toutes et tous le temps de réfléchir à ce que cela signifie vraiment pour vos équipes de travail, vos collègues FI, les Canadiennes et les Canadiens et, de fait, la cause de la démocratie partout dans le monde.

Ce que nous faisons est important.

 

Milt Isaacs, CMA, CPFA

Président, Association canadienne des agents financiers

 

1/5/2014