Isaacs : Le temps est venu de dire au revoir
Il y a 11 ans, j’avais le privilège d’être élu à la présidence de l’Association canadienne des agents financiers (ACAF). La semaine dernière, j’ai avisé le Conseil d’administration que je ne représenterai pas ma candidature à ce poste. Ma dernière tâche à titre de président consistera à présider l’assemblée générale annuelle (AGA) en novembre, après quoi je passerai le flambeau à mon remplaçant ou à ma remplaçante.
Il est impossible d’expliquer combien ce fut un honneur pour moi de représenter le groupe. La communauté FI regorge de professionnels inspirants et compétents qui témoignent d’un engagement inébranlable au service des Canadiens et des Canadiennes. Ensemble, nous avons su relever de nombreux défis au fil des ans, mais j’ai toujours été en mesure de défendre vos intérêts à tous et à toutes en sachant et en était convaincu que notre travail est important. Il est important tant pour nos collègues que pour les Canadiens et les Canadiennes.
Il semble qu’en notre qualité d’agents financiers, nous ayons la réputation d’aimer les chiffres. Je ne sais pas au juste dans quelle mesure c’est vrai, mais je ne peux résister à la tentation de partager avec vous quelques-uns des chiffres dont je tire le plus de fierté. Le nombre de nos membres a augmenté de 87 % au cours des 11 dernières années. La valeur nette de l’Association s’est accrue de plus de 300 %. Nous avons signé quatre conventions collectives dans la fonction publique, toujours plus avantageuses que les règlements types, et quatre autres à NAV Canada.
Notre communauté est reconnue pour son excellence et son professionnalisme au pays comme à l’étranger. Nous avons constamment été invités à comparaître devant des comités parlementaires, ces dernières années. Nous avons également été invités à prendre la parole devant les Nations et Unies et l’OIT, à Genève. Nous sommes devenus partie intégrante de la voix internationale qui se fait de plus en plus forte en faveur de l’équité fiscale et de la lutte contre la corruption. Nous sommes devenus des partenaires égaux de grands syndicats et associations, où nous occupons des sièges à la table de prise de décisions. Tout cela est important pour notre communauté, dans ce sens que, sans financement adéquat, il est d’autant plus difficile de bien financer les services gouvernementaux.
Et tout cela a été rendu possible à cause de ce que la communauté FI est devenue.
À vrai dire, pendant mon mandat, chaque fois que j’avais une décision difficile à prendre ou un défi pénible à relever, j’ai trouvé que le meilleur plan d’action était de vous représenter de la même manière que vous servez les Canadiens et les Canadiennes : avec professionnalisme, intégrité et fierté. Et, pour reprendre les mots de George Washington dans son discours d’adieu (sa présidence a certes revêtu une plus grande importance historique que la mienne, mais j’ose affirmer que j’ai peut-être eu plus de plaisir que lui) : j’ai un sentiment trop profond de mes défauts pour ne pas penser que j’ai probablement commis beaucoup de fautes, mais, quelles qu’elles soient, j’espère que la communauté fera preuve d’indulgence à leur égard et qu’après mes années de service, elles ne tarderont pas à tomber dans l’oubli.
Je suis fier de ce que nous avons construit ensemble, mes amis, et il sera difficile de partir. Mais, le moment s’y prête. Notre Conseil d’administration est uni et fort et son travail est appuyé par des permanents compétents et professionnels qui partagent tous et toutes la même fierté que je ressens à servir la communauté FI. C’est un périple qui a changé ma vie pour toujours, et je pars sans regret, uniquement avec de merveilleux souvenirs et pleine conscience que j’ai été extrêmement chanceux d’avoir une telle occasion.
J’en aurai plus long à dire à l’AGA. D’ici là, merci, mes amis. Ce fut un honneur.
Milt Isaacs, CPA, CMA, CPFA
Président, Association canadienne des agents financiers