Pour marquer la prochaine activité de perfectionnement professionnel de l’ACAF, sa Mise au point du printemps qui aura lieu le 24 mai, je voudrais aborder un problème qui touche plusieurs membres, comme j’ai pu le constater dans mes 10 années et plus de service auprès de l’ACAF. Bon nombre de nos cas, y compris ceux qui visent des conflits personnels et du harcèlement, ont un thème sous-jacent : la santé mentale.

Les problèmes de stress et de santé mentale sont tout à fait normaux, et personne n’en est épargné. De fait, près de 50 % des FI qui ont répondu au Sondage de 2015 sur l’état de la communauté FI ont déclaré que les situations de stress en milieu de travail ont affecté leur santé mentale. En outre, selon la Commission de la santé mentale du Canada, les problèmes de santé et les maladies coûtent plus de six milliards de dollars en pertes de productivité (absentéisme et présentéisme).

Le stress est très contagieux pour vos collègues de travail et il influe sur l’efficience et l’engagement. L’ACAF est consciente que le stress augmente à certaines périodes de l’année, mais il importe d’en reconnaître les signes lorsqu’il commence à nuire à la qualité de votre travail et à votre qualité de vie.

Lors d’un premier entretien avec un membre, l’ACAF se fait un devoir de poser des questions : lorsqu’une situation survient, nous devons établir si un trouble mental ou un problème de santé en est la cause. À cette fin, je demande :

Comment vous sentez-vous lorsque vous conduisez en route pour le travail?

Votre rythme cardiaque augmente-t-il? Est-ce qu’il s’intensifie à mesure que vous vous approchez du bureau? Un mal de tête se déclenche-t-il? Et qu’en est-il lorsque vous rentrez à la maison? Il suffit parfois de se poser ces questions pour trouver une réponse. Voici une autre question que je pose :

Où vous voyez-vous dans un an?

Occupez-vous encore le même emploi, ou êtes-vous ailleurs? Si vous vous voyez ailleurs et estimez que votre emploi affecte votre santé mentale, plusieurs options s’offrent à vous.

Consulter votre médecin(e) de famille constitue un bon premier pas. Il importe de prendre conscience qu’il vaut mieux consacrer votre énergie à régler le problème plutôt que de composer avec; ainsi, votre médecin(e) peut vous aider à établir la gravité du problème et vous référer à l’aide dont vous avez besoin.

Pour régler le problème, vous devrez peut-être aussi trouver un nouvel emploi. Si ce n’est pas une option, vous pourriez alors envisager un congé de maladie de courte durée ou un congé d’invalidité de longue durée. Vous pourriez aussi recourir au Programme d’aide aux employés (PAE) de Santé Canada, qui offre 24 heures sur 24 un centre d’intervention de crise et des services de counselling et de consultation pour soutenir les gestionnaires. À NAV Canada, le programme Pour éclairer votre chemin offre du soutien par les pairs aux employés aux prises avec un problème de santé mentale.

Comme toujours, je vous encourage aussi à communiquer avec un conseiller ou une conseillère en relations de travail de l’ACAF au 1-877-728-0695 ou à labourrelations@acfo-acaf.com pour obtenir de l’aide au travail. Nous pouvons vous aider à placer votre situation en contexte et à régler des problèmes en milieu de travail et vous exposer vos options de conciliation travail/vie. Dans une perspective plus générale, nous préconisons le soutien pour la santé mentale au moyen de l’amélioration des congés et de notre journée de PP, le 24 mai.

Il faut du courage pour composer avec un problème de santé mentale, mais, grâce à l’éventail d’options qui vous sont accessibles et à la profusion de ressources qui n’attendent qu’un signe de vous, vous avez l’occasion d’améliorer votre vie professionnelle et personnelle.

Et il suffit d’un appel téléphonique pour en profiter.

 

Scott Chamberlain, LL.B
Directeur des Relations de travail / Avocat général